[Critique Film] War Dogs – Un film qui se cherche

War Dogs sera à l’affiche le 19 août 2016.

Deux amis d’enfance se retrouvent lors de funérailles. David Packouz n’a pas aussi bien réussi sa vie que Efraim Diveroli qui a une compagnie très fructueuse. David est massothérapeute et il tente de vendre des draps à des maisons de personnes âgées. Quant à Efraim, il est dans la vente d’arme. Il réussit à convaincre David de se joindre à son business. Ils profitent d’un site web du gouvernement fédéral afin de voir les appels d’offres de l’armée américaine. Petit à petit, ils commencent à faire leur marque et à décrocher de plus gros contrats et ils vivent la grande vie. Leur plus gros contrat est un de 300 millions, mais pour respecter la vente, Efraim et David devront faire affaire avec des gens peu recommandables.

Si comme moi vous aviez un intérêt pour ce film après avoir vu les bandes-annonces qui promettaient un film niaiseux, drôle et très amusant, je ne veux pas vous péter votre baloune, mais War Dogs est loin de ce film humoristique qui était promis. Le scénario de War Dogs se cherche. Le ton du film change souvent. Je ne sais pas si c’est un film humoristique, un thriller, un film d’action ou encore un drame. Il y a tout plein de genres, mais aucun d’entre eux ne prend réellement le dessus. Il y a un peu d’humour, cependant toutes les blagues se retrouvent principalement dans les bandes-annonces. Une seule scène a un peu d’intensité, donc ce n’est pas un thriller. Et l’action n’est pas tellement au rendez-vous. Alors, c’est un peu plus un drame sur la famille, sur l’amitié et sur l’argent. Aussi, est-ce que c’est une critique du système des appels d’offres gouvernementaux ? Non plus. Ce n’est qu’à la fin du film qu’on le sent un peu. Le dénouement laisse sous-entendre que le processus a été modifié par la suite.

La phrase-clé du film War Dogs est « it’s not about being pro-war, but being pro-money » (ce n’est pas à propos d’être proguerre, mais bien d’être proargent). Le scénario fait l’éloge du capitalisme au travers d’une histoire basée sur une histoire vraie (utilisation d’archives de Présidents américains comme George W. Bush). Même si le scénario parait surréaliste par moment, l’histoire ne vient pas vraiment accrocher le spectateur. Bien que le film passe relativement rapidement (114 min), le scénario souffre d’un manque de constance au niveau du rythme. Il y a de bonnes scènes quand nos deux protagonistes se retrouvent en Iraq, mais il y a aussi des moments plutôt lents (le côté drame familial entre David et sa conjointe). Néanmoins, je dirais que c’est les scènes les plus intéressantes puisqu’elles touchent à mes valeurs (la loyauté, l’honnêteté, etc.).

Au moins, les personnages ne sont pas caricaturaux. Je préfère de loin Miles Teller (David), puisque son personnage est beaucoup plus intéressant scénaristiquement parlant. Quant à Jonah Hill (Efraim), c’est un peu le personnage qui peut nous faire accroire n’importe quoi. Par contre, je n’ai pas vraiment aimé son rire niaiseux qui semble forcé. Son personnage est l’incarnation des valeurs capitalistes et il a des idées foireuses pour à tout prix s’enrichir.

Bref, War Dogs n’est pas le film auquel je m’attendais. C’est vraiment dommage parce que la majorité des blagues et des moments épiques se retrouvent dans les bandes-annonces. Au moins, certains morceaux de l’histoire sont intéressants, mais rien n’est tellement accrocheur dans ce film. Pour ma part, ce n’est pas tellement un film à voir au cinéma, il n’y a pas grand-chose de si grandiose dans War Dogs.

 

War Dogs

  • Réalisation : Todd Phillips
  • Scénario : Stephen Chin, Todd Phillips, Jason Smilovic
  • Interprètes : Jonah Hill, Miles Teller
  • Comédie dramatique
  • États-Unis
  • 114 min
  • Anglais (aussi en français)
  • http://www.wardogsthemovie.com/
  • 19 août 2016