mutafukaz

[FNC 2017] Mutafukaz de Shoujirou Nishimi, Guillaume Renard – Critique du film

Mutafukaz a été présenté le 7 octobre 2017 et sera présenté une seconde fois le 12 octobre 2017 à 21 h 15 dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma.

Bienvenue à Dark Meat City! DMC comme dans dégueu, merdeux et crado! Angelino est comme les milliers d’être sans vie qui habite Dark Meat City. Un jour, il a un accident de scooter qui vient changer sa vie. Hallucinations, visions et paranoïa s’emparent d’Angelino. Ses amis Vinz et Willy ne savent pas quoi faire de lui. Lino et Vinz se font pourchasser par des gens qui semblent être des policiers. Que veulent-ils? Pourquoi sont-ils après Angelino? Toute cette mésaventure depuis l’accident a réveillé quelque chose à l’intérieur de Lino.

Mutafukaz est une adaptation de la bande dessinée française écrite par Run (Guillaume Renard). Cette adaptation est faite par le Studio 4 °C et Ankama Animations.

N’ayant pas lu le matériel original, je ne peux donc pas comparer les deux œuvres. Néanmoins, le film donne énormément envie de découvrir la BD du même nom. L’univers qui se déroule à Dark Meat City est complément magnifique même si c’est très trash et désolant. L’histoire nous plonge dans la vie de Angelino, alias Lino, un jeune homme sans ambition et sans futur. Avec son ami Vinz, leur vie est assez merdique. Et ça se ressent dans l’ambiance de la ville qui fait très pauvre et très ghetto. L’histoire de Mutafukaz est remplie d’action avec une bonne touche d’humour. Ces bons à rien vont vivre toute une aventure où plusieurs dangers les guetteront.

L’animation est très belle, quoiqu’au début, j’aimais moins le style des personnages secondaires. Leurs traits les rendent un peu difformes. Mais ça marche complètement avec le style d’histoire. C’est un style qui s’apparente plus à la BD franco-belge qu’au manga. Par contre, on ressent grandement l’influence des deux styles. J’adore le design des trois personnages principaux qui sont complètement déjantés comparé aux autres personnages. Lino a des traits qui s’apparentent aux mangas avec ses grands yeux. Tandis que Vinz et Willy sont plus du style des dessins animés américains.

Les dialogues sont en français, mais c’est dans un français provenant de France où les personnages utilisent du verlan et des expressions très typiques de France. En même temps, je dois dire que ça marche avec le contexte du film. Les dialogues sont remplis d’allusions à la culture populaire et c’est ce qui rend le film encore plus drôle. Par exemple, il y a un moment où Vinz et Lino se disent « t’as ramassé son flingue. T’es fou, on n’est pas dans un GTA. » Ou encore, « t’as bouffé une tortue ninja? ». C’est plein de petits détails comme ceux-ci qui rendent l’histoire encore plus géniale et amusante.

Et la trame sonore est tout simplement magnifique. Elle nous plonge encore plus dans cet univers glauque et délabré.

Bref, Mutafukaz est une excellente découverte. Action, violence, trash et romance sont au rendez-vous avec ce film. Ne manquez pas la deuxième représentation du film au FNC qui aura lieu le 12 octobre 2017 à 21 h 15.

Sur la chaîne YouTube de Ankama, il y a un court métrage qui montre le début de l’aventure d’Angelino et Vinz.

 

Mutafukaz

  • Réalisation : Shoujirou Nishimi, Guillaume Renard
  • Scénario : Guillaume Renard
  • Interprètes : Orelsan, Gringe, Rédouanne Harjane
  • Animation
  • France, Japon
  • 90 min
  • Français, sous-titré en anglais
  • http://nouveaucinema.ca/fr/films/mutafukaz