[Critique Film] Assassin’s Creed – Une aventure de meurtriers
Ce texte a été réalisé en collaboration spéciale avec Sébastien Mineau.
Assassin’s Creed sera à l’affiche le 21 décembre 2016.
Après les multiples échecs du réalisateur Uwe Boll pour adapter au grand écran les jeux vidéo d’Ubisoft, c’est au tour du réalisateur Justin Kurzel de s’attaquer de plein fouet à ce défi.
Le jeune directeur sud-australien saura plaire aux fans avec quand même suffisamment de « fan services » pour que les joueurs retrouvent à l’écran des clins d’œil les ramenant à l’histoire qu’ils connaissent des jeux vidéo.
Bien que le film se distance des jeux en frais de personnages, l’histoire de base reste suffisamment similaire. Le personnage principal, Callum Lynch (interprété par Michael Fassbender), se réveille au cœur d’un centre de recherche mené par Alan Rikkin (Jeremy Irons). C’est cependant sa fille Sofia (Marion Cotillard) qui guidera Callum à travers des aventures fantastiques dans le passé de ses ancêtres afin de résoudre une énigme vieille de plus de 500 ans. Plus il poursuit son passé, plus il comprend l’enjeu des recherches faites par Abstergo, une société cachant en fait les ennemis jurés des Assassins, les Templiers. Ceux-ci tentent de retrouver la pomme du jardin d’Éden, un artéfact provenant d’une civilisation ancestrale, afin de déchiffrer comment contrôler la liberté de l’humanité.
Le film tourne donc autour de Callum, un assassin, qui plonge toujours plus profondément dans son passé et qui retisse les liens de ses ancêtres à travers un effet appelé le « saignement ». C’est un effet secondaire de l’utilisation de l’Animus, la machine utilisée pour revisiter le passé de ses ancêtres.
L’histoire, quelque peu linéaire et prévisible, se termine sur une note laissant présager que d’autres films suivront cette première histoire au cinéma. Cependant, plusieurs joueurs risquent d’être déçus par les libertés prises par l’équipe de production incluant Michael Fassbender lui-même qui désirait apporter sa propre touche à l’univers d’ Assassin’s Creed (avec la bénédiction d’Ubisoft).
Les scènes d’actions sont quand même intéressantes à regarder et elles font du film une aventure fascinante à voir au grand écran. Certains aspects du jeu y sont d’ailleurs repris, mais on sent quelques hésitations par moments lors de l’utilisation de plan à la première personne par exemple. Deux aspects pour lesquels la série Assassin’s Creed est reconnue soit le Parkour et les armes dissimulés sont au rendez-vous au plus grand plaisir des amateurs. Cependant, le va-et-vient utilisé par le directeur pour démontrer l’utilisation de l’Animus vient briser la concentration du spectateur à suivre pleinement les lignes historiques se déroulant pendant l’Inquisition espagnole.
D’ailleurs, le côté historique du film ayant été tourné en partie en Espagne et à Malte est intéressant, mais il y a un manque d’explication pour que les spectateurs ressortent de ce film avec une courte leçon d’histoire aux aspects intrigants et captivants.
Bref, Assassin’s Creed n’est pas un grand film, mais c’est assurément le meilleur film relié aux studios Ubisoft. Par contre, c’est un bon film d’aventure mêlant Templiers et Assassins puisque les scènes d’actions prenantes pardonnent pour le dénouement de l’histoire de ce premier titre. Malgré certaines utilisations répétitives, les visuels du film restent attrayants et permettent aux spectateurs de plonger pleinement dans le monde de Callum Lynch pendant l’instant du film. Tout comme Ubisoft, Justin Kurzel et Michael Fassbender, je vous invite à prendre votre « Leap of Faith » et sauter sur ce film avec des attentes assez basses, dans le but de ne pas être trop déçu par Assassin’s Creed.
Assassin’s Creed
- Réalisation : Justin Kurzel
- Scénario : Michael Lesslie, Adam Cooper, Bill Collage
- Interprètes : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Brendan Gleeson, Charlotte Rampling, Michael K. Williams
- Action, Historique
- France, États-Unis
- 140 min
- Anglais (aussi, en français)
- http://www.foxmovies.com/movies/assassins-creed
- 21 décembre 2016