La Chasse-Galerie – La légende prendra l’affiche le 26 février 2016.
L’histoire commence le 31 décembre 1863, un train est paralysé par une méchante grosse tempête de neige. Quelques passagers à bord veulent à tout prix retourner à la maison pour le Nouvel An. Jack Murphy (alias le Diable) propose à Théodore Gilbert un pack… la Chasse-Galerie. Une fois arrivée au village, la femme de Théodore ne survivra pas à son accouchement. Théodore promettra à Jack Murphy quelque chose qui a une plus grande valeur pour que sa femme et sa fille survivent. Sur le chemin du retour, Théodore se sacrifie et se jette en bas du canot…
25 ans plus tard, Joe Lebel et Liza Gilbert sont éperdument amoureux. Joe sera forcé d’accepter un contrat sur le chantier de l’Assomption pour défricher les terres. Tout ça, c’est un peu la faute du notaire Romain Boisjoli qui a un œil sur la charmante Liza (et aussi de Jack Murphy).
Le chantier semble maudit. Tout va de travers et Jack Murphy attend patiemment avant de pouvoir récupérer son dû (le bonheur et l’âme de Liza Gilbert). Le moral de Joe commence à être ébranlé après plusieurs semaines sans nouvelle de sa bien-aimée. De son côté, un doute commence à grandir en Liza après avoir appris quelques faits et anecdotes sur Joe… Joe réussira-t-il à déjouer les machinations du diable ? Devra-t-il user de la Chasse-Galerie ?
La Chasse-Galerie – La légende est une belle réimagination de la légende d’Honoré Beaugrand (1900), quoiqu’il y a autant de versions différentes de cette légende. Dès le début, le scénario nous indique quelques règles à respecter pour le bon déroulement de la Chasse-Galerie (être huit passagers, les mêmes pour l’aller-retour & revenir avant l’aube & ne pas utiliser de mots d’Église). Cela fait un rappel aux spectateurs sur ce qu’est la Chasse-Galerie. Par la suite, le scénario nous plonge dans la vie de tous les jours dans un Québec des années 1888. On y voit que la vie n’était pas si facile et que le métier de bucherons et de coureurs des bois n’est pas facile, surtout quand le chantier semble maudit. Aussi, le scénario nous montre qu’une relation à distance à cette époque n’est pas évidente.
L’histoire du chantier et de la relation amoureuse entre Joe et Liza est un très long préambule pour la seconde Chasse-Galerie. J’ai trouvé que l’intrigue était très longue avant de se développer. Je me demandais quel était le rapport avec la légende de la Chasse-Galerie, sauf la scène du prologue qui la montrait. Mais quand la situation pointe dans la direction de la Chasse-Galerie, c’était assez évident que les personnages allaient utiliser ce moyen de transport.
Néanmoins, j’ai bien apprécié le scénario même si c’était long par moment. Les personnages sont bien mis en place et l’histoire nous amène à découvrir en profondeur les personnages du film. La Chasse-Galerie – La légende a une excellente distribution : Caroline Dhavernas, François Papineau, Vincent-Guillaume Otis, Francis Ducharme, Samian, Fabien Cloutier, Hubert Proulx et Julie Le Breton.
Caroline Dhavernas (Liza Gilbert) et Francis Ducharme (Joe Lebel) incarnent très bien la solitude, le doute et le désespoir de leurs personnages. J’avais un doute sur Vincent-Guillaume Otis dans le rôle de Romain Boisjoli puisqu’il interprète tellement bien son rôle dans Série Noire. Aussi, je trouve que la fausse moustache ne lui va pas très bien. Son personnage est manipulateur et mesquin. Il est prêt à tout pour conquérir Liza. Jack Murphy est joué par l’excellent François Papineau. Il incarne le Diable à peu près à la manière d’un tueur à gages dans un western. Le Diable est beaucoup plus près de l’humain que de la bête des enfers, c’est peut-être ça qui le rend encore plus diabolique.
La chose qui m’a déçu le plus, c’est la Chasse-Galerie à la fin. C’est-à-dire que j’ai trouvé cette scène précipitée. Sans dévoiler la fin, les personnages doivent aussitôt rentrer au chantier. Je crois que ce moment dure 10 ou 15 minutes sur les 109 minutes. C’est un peu pour ça que je dis que c’est précipité. J’aurais aimé que le scénario se développe un peu plus à ce moment-là. Au moins, la fin est palpitante et redonne un peu de peps à l’histoire qui commençait à s’étirer. Malgré cela, l’histoire de La Chasse-Galerie – La légende se veut plus un film sur notre histoire et nos origines en tant que Québécois (Canadiens-Français).
Bref, j’ai bien La Chasse-Galerie – La légende. Je m’attendais à un film un peu plus sur la légende qu’un film historique. La fantaisie n’est pas tellement au rendez-vous, mais l’histoire est riche sur notre culture. La légende de la Chasse-Galerie n’est qu’un prétexte pour mettre en scène le Québec de 1800 et faire évoluer une relation d’amour. C’est un film que je recommanderais à ceux qui aiment le cinéma d’ici et les films historiques. C’est une très belle production cinématographique.
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La Chasse-Galerie – La légende
- Réalisation : Jean-Philippe Duval
- Scénario : Guillaume Vigneault
- Interprètes : Caroline Dhavernas, François Papineau, Vincent-Guillaume Otis, Francis Ducharme, Samian, Fabien Cloutier, Hubert Proulx
- Fantastique, Histoirique
- Québec
- 109 min
- Français
- chassegalerie-lefilm.com
- 26 février 2016