The Revenant

[Critique Film] The Revenant, un western de survie impressionnant

456-film-page-largeThe Revenant sera à l’affiche le 8 janvier 2016.

Dans les années 1820, des combats se font entre les colonisateurs et les Amérindiens en Amérique. Le légendaire explorateur Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) et ses compagnons doivent prendre la fuite. À un moment donné, Hugh Glass se retrouve seul en forêt. Il voit deux oursons. La mère doit être près. C’est alors que ce fait attaqué par un énorme grizzli. Il réussit à abattre l’ours, mais il se fait grandement blesser. Les quelques hommes qui l’accompagnent le laisseront pour mort dans la forêt. Heureusement pour Glass, il réussit miraculeusement à survivre à ses blessures. Il entreprendra un long voyage pour retourner au village et faire payer le traitre de John Fitzgerald (Tom Hardy).

Le film The Revenant est basé sur des événements réels qui ont inspiré le roman du même nom. Dès les premières minutes du film, on peut voir que The Revenant possède de grandes qualités cinématographiques. Ce qui m’a surpris, c’est la réalisation. Il y a souvent des petits (ou moyens) plans-séquences. Ce qui donne des scènes de combats et d’action hallucinantes comme celle de l’ouverture. La grande partie des scènes se fait sans coupure, sauf quand il y a un changement de scènes ou de plans (plutôt rare). Alors, il y a beaucoup de mouvements de caméra pour nous plonger dans le cœur de l’action et dans les dialogues.

La fusillade et la chasse du début entre les Américains et les Amérindiens sont remplies de suspense et c’est assez stressant. Ça donne le ton du film, puisque ça porte à se demander « quand les Amérindiens lanceront une autre offensive surprise sur les protagonistes ?» Mais, ce n’est pas tout. Il y a aussi des animaux sauvages dans la nature et Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) va se faire attaquer par un grizzli. Ouf ! Quelle scène horrible et douloureuse ! C’est un moment très saisissant qui m’a donné la chair de poule. Heureusement, notre protagoniste réussit à survivre. Je ne sais pas comment il a fait avec toutes ces plaies grandement ouvertes (il n’y a pas les mêmes techniques de médecine qu’aujourd’hui). C’est peut-être là où j’ai légèrement décroché du film. Je trouve que Glass réussit à guérir trop facilement et trop rapidement. Je crois que c’est au niveau du scénario que le temps est mal exploité et qui passe trop vite. La rééducation de Glass se fait facilement, même s’il tombe sur plusieurs embuches (des Amérindiens ennemis, survivre dans le froid sans nourriture). Ça m’a donné l’impression que Glass a guéri en quelques jours, même si ce n’est pas le cas.

Le début du film avait un bel esprit d’entraide et de solidarité jusqu’au moment où Glass est laissé pour mort dans la forêt. C’est à ce moment que le scénario change pour montrer les durs moments de survie solitaire de Glass. Le scénario est très intrigant tout le long du film, assez pour garder le spectateur captif durant 2h36. Par contre, il y a des moments qui sont plus longs que d’autres, mais ça laisse place à de magnifiques moments de contemplations. Les paysages du Grand Nord sont sublimes, un pur délice visuel. Ça doit être encore plus beau sur pellicule, même c’est numérique. Les scènes ont été tournées avec la lumière naturelle, ça donne une richesse à l’image, mais en même temps, ça a été une contrainte de tournage. Sur certains lieux, l’ensoleillement dans une journée est de courte durée.

D’autres scènes sont plutôt longues et légèrement inutiles comme les passages avec John Fitzgerald (Tom Hardy) et le jeune Bridger (Will Poulter) qui retourne au village après avoir abandonné Glass. Je crois que ça aurait été plus intéressant si j’avais pu comprendre ce que Tom Hardy disait. Il mâche beaucoup trop ses mots, ce qui donne l’impression qu’il a une patate dans la bouche et on ne comprend pas ce qu’il dit. Il y aurait pu avoir des sous-titres.

Pour ce qui est de Leonardo DiCaprio : WOW ! J’ai été grandement étonné par son jeu. C’est brillant. Il a su faire ressentir la douleur aux spectateurs. Tout le long, c’est éprouvant de le voir et ça a dû l’être pour lui puisqu’il se retrouve dans des situations extrêmes (peu habillé, souvent dans des rivières glaciales ou dans des carcasses d’animaux, et à manger tout plein de viandes crues… miam ! des sashimis et des tartares). Bien que DiCaprio ne parle pas beaucoup dans The Revenant, il a su démontrer une grande variété d’émotions (peur, terreur, douleur). Habituellement, je trouve que Leonardo DiCaprio joue de manière correcte, sans plus. Cependant dans ce film, il m’a impressionné. J’espère qu’il pourrait remporter plusieurs prix pour son interprétation de Hugh Glass.

C’est vraiment Leonardo DiCaprio qui tient le film sur ses épaules. Les autres acteurs sont corrects, mais c’est un peu difficile d’évaluer leur interprétation. Il faut dire qu’il n’y a pas tant de dialogues dans le film. Une grande partie est dans une langue amérindienne (sous-titrée). Il y a aussi deux ou trois scènes en français où l’on peut voir pendant quelques secondes le comédien québécois Emmanuel Bilodeau. Il y a peut-être d’autres acteurs du Québec, mais ce sont des scènes trop brèves pour les avoir reconnus.

Bref, The Revenant est un film saisissant avec beaucoup de suspense, mais c’est surtout un film douloureux et rempli d’émotions dures. Avant de voir le film, je ne m’attendais pas à grand-chose puisque je n’avais pas vraiment suivi le développement du film. Cependant, j’ai été grandement surpris par la qualité du film. C’est un film qui vaut la peine d’être vu au grand écran, surtout la scène avec l’ours et les paysages. Leonardo DiCaprio a su donner une performance surprenante dans ce film.

 

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The Revenant

  • Réalisation : Alejandro G. Iñárritu
  • Scénario : Mark L. Smith, Alejandro G. Iñárritu
  • Interprètes : Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson, Will Poulter
  • Historique, Western, Suspense
  • États-Unis
  • 2015
  • 156 min
  • Anglais (aussi en français)
  • foxmovies.com/movies/the-revenant
  • Vendredi 8 janvier 2016