The Witch est à l’affiche depuis le 19 février 2016.
1630 en Nouvelle-Angleterre, la famille de William se voit bannie du village. Ils iront s’installer près d’une forêt. William, Katherine et leurs cinq enfants tentent de survivre et de vivre une vie confortable, tout en étant très dévoués à la religion. Un jour, Thomasin, la sœur aînée, s’occupe et joue avec son petit frère Sam, le nouveau-né de la famille. Quand tout à coup, il disparait mystérieusement. Est-ce que c’est l’œuvre des sorcières qui hantent le bois d’à côté ? Comble de malheur, les récoltes de la ferme ne sont pas très bonnes. Tout est pourri et les animaux ne produisent pas. Thomasin sera rapidement accusé de tous les maux… surtout après la disparition de son frère cadet Caleb. Il reviendra dans un piètre état. C’est à ce moment que Thomasin sera accusée de sorcellerie par sa famille…
The Witch est le premier long métrage de Robert Eggers (scénario et réalisation). Le film est inspiré de faits réels à propos des sorcières du XVIIe siècle. Certains dialogues sont tirés de ceux-ci. Ce huis clos d’horreur raconte une histoire de sorcières qui se serait déroulée 62 ans avant la première chasse aux sorcières de Salem en 1692. The Witch n’est pas un film d’horreur qui cause des sursauts, mais c’est plutôt l’ambiance qui fait de cette histoire un film d’horreur. Le scénario est assez sombre, horrible et mystérieux. Je m’attendais à un film beaucoup plus terrifiant après avoir vu la bande-annonce. Mais ce n’est pas le cas. Oui, il y a quelques moments un peu stressants.
C’est un film de sorcière où l’on ne voit presque pas lesdites sorcières. Mais quand on la voit, elle use de séduction, ce qui la rend terrifiante. Par moment, ça m’a fait penser au film Ninja The Monster (Fantasia 2015) où le monstre ne fait pas vraiment d’apparition. On se retrouve plus dans une ambiance de terreur qu’un film d’épouvante. Le Mal/diable/sorcellerie n’est pas expliqué. Ce qui me laisse à une incompréhension du film. Mais, je crois que c’est justement voulu pour le (bon) déroulement du scénario de The Witch. À certains égards, la trame sonore et la forêt sont des personnages qui sont mystérieux, mystiques, terrifiants, étranges et légèrement stressants. Le réalisateur met beaucoup d’accents sur la forêt pour signifier aux spectateurs qu’elle est dangereuse et qu’elle cache peut-être des êtres diaboliques.
Je n’ai pas trouvé The Witch pas si terrifiant. Vers la fin, je dois dire que je commençais à stresser et j’ai fait un sursaut durant l’une des scènes. Il y a un crescendo vers la fin du film où tout se met à dérailler. Par contre, je suis resté sur ma faim après avoir vu ce film. La finale est un peu « WTF , mais qu’est-ce qui se passe ? ». C’est dur d’en parler sans révéler la fin. Alors, je crois que je vais m’arrêter ici pour ne pas vous gâcher le film.
Pour ce qui est du jeu des acteurs, il est assez juste pour ce type de scénario. La jeune Anya Taylor-Joy qui incarne Thomasin est très bonne dans son rôle. Elle joue aux côtés de Ralph Ineson (Dagmer Cleftjaw dans Game of Thrones, Amycus Carrow dans Harry Potter) et Kate Dickie (Lysa Arryn dans Game of Thrones). Ineson incarne le père de famille qui pense pouvoir contrôler la situation, mais il se retrouve rapidement démuni et incapable de protéger sa famille. Dickie joue le rôle de la mère qui est très, mais très croyante. C’est un personnage rempli de chagrin après la mort de son plus jeune fils. Ce qui affectera la relation avec toute la famille. Les personnages ont beau être optimistes sur leur sort en pensant que la religion peut les sauver et les guider vers le droit chemin, mais dans la réalité, ils sont confrontés à une grande noirceur. Comme le film se déroule en 1630, les dialogues reprennent le parler de l’époque (vieux anglais). Par moment, je dois avouer ne pas tout avoir compris.
Pour ma part, je ne suis pas un grand amateur de ce genre cinématographique. Je suis en mesure de voir les qualités de ce film qui risque d’être plus apprécié par des amateurs du genre. Le film a remporté le Prix de la Meilleure réalisation (Sundance 2015) et le Prix du Meilleur premier long métrage (aux Prix Sutherland).
Bref, comment clamer son innocence à une époque où la religion domine et où les gens ont peur des choses inexpliquées (sorcellerie) ?
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The Witch
- Réalisation : Robert Eggers
- Scénario : Robert Eggers
- Interprètes : Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie, Harvey Scrimshaw, Ellie Grainger, Lucas Dawson
- Horreur, Sorcellerie
- États-Unis, Canada
- 93 min
- Anglais (aussi en français)
- thewitch-movie.com
- 19 février 2016