Nowhere Girl était/sera présenté le :
- 21 juillet 2015 à 19 h 30 au Théâtre Hall
Ai (Nana Seino) est une étudiante dans un collège d’arts pour fille. Elle est très douée pour les beaux-arts, ce qui ne plait pas à ses collègues. Ai est détachée de la réalité étudiante et elle agit de façon marginale. Quand ses consœurs essaient de l’intimider, elles s’apercevront rapidement qu’Ai n’est pas une fille fragile et elles découvriront qu’elle est aussi habile pour l’autodéfense. AI vit presque dans une autre réalité. C’est-à-dire qu’elle ne suit pas ses cours comme les autres; elle arrive quand elle veut; elle ne se nourrit pas vraiment; elle vit dans l’auditorium; durant la nuit, elle a de la difficulté à dormir, alors elle travaille sur quelque chose que personne ne comprend (c’est plein de morceaux de métal qu’elle assemble); elle a toujours des douleurs, donc elle prend souvent des médicaments; elle a aussi d’étranges cicatrices; et bien plus encore. Ai n’est pas une fille normale. Alors, qu’est-ce qu’elle est? Et, qu’est-ce qu’Ai a?
Nowhere Girl est un film de Mamoru Oshii. Le réalisateur avait reçu un prix honorifique lors de la présentation de Ghost in the Shell l’an dernier à Fantasia.
Il y a de ces films où que la réalisation soit tout à fait magnifique comme une œuvre d’art qu’on irait voir au Musée des Beaux-Arts. C’est le cas de Nowhere Girl! WOW! La réalisation est sublime. Il y a une esthétique très recherchée dans la direction photographique. Le film est très blanc et très surexposé, ce qui donne une sensibilité à l’image. J’adore énormément ce genre d’esthétique. Ce film est tellement beau à voir avec ces plans et ces mouvements de caméra lents. La musique classique qui est utilisée est exquise. Ça ajoute tellement à la beauté du film.
L’histoire est très mystérieuse et très lente (comme les plans de caméra). Ce drame nous plonge dans une école d’art où le personnage principal n’est pas bien dans sa tête. C’est assez bien pensé que l’histoire se déroule dans un milieu artistique et que le film soit si riche visuellement. Le scénario prend du temps à se développer, ce qui n’aide pas à comprendre l’intrigue du film et ce qui rend le film un peu long (mais, c’est compensé par la beauté de la réalisation). Mais, même si vous n’accrochez pas à l’histoire, il faut le voir jusqu’à la fin, parce que le film prend une tout autre tournure dans les 20 dernières minutes. Sans trop en révéler, il y aura beaucoup de sang. L’esthétique « blanc » deviendra assez rouge avant de passer au sépia.
Par contre, je ne suis pas sûr d’avoir compris le film, ou tout du moins la fin du film. Ça ouvre la place à un débat entre deux situations. [GÂCHEURS] Un peu comme dans Sucker Punch [2011], qu’est-ce qui est réel ou faux? Contrairement à Sucker Punch, Nowhere Girl joue moins entre le contraste réel et fictif. C’est vraiment à la fin que ça explose et que les questionnements commencent… Est-ce que c’est le rêve psychotique d’une malade ou est-ce que c’est seulement un rêve d’une personne dans une situation stressante? [/GÂCHEURS]
Bref, la performance de Nana Seine (Ai) est assez surprenante et saisissante. Nowhere Girl est une expérience cinématographique à voir pour sa beauté visuelle et sa musique, mais attention, ce film est assez étrange et il porte à réflexion.
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Nowhere Girl
- Titre original : 東京無国籍少女 (Tokyo Mukokuseki Shoujo)
- Réalisation : Mamoru Oshii
- Scénario : Kei Yamamura
- Interprètes : Nana Seino, Nobuaki Kaneko, Hinako Tanaka, Hirotaro Honda
- Compagnie : Showgate
- Drame, Action, Aventure
- Japon
- 2015
- 82 min
- HD
- Japonais avec sous-titres anglais
- Première Canadienne
- 21 juillet 2015 à 19 h 30 au Théâtre Hall